Tinder, une nouvelle application dédiée aux trans pour se présenter sans tricher

La transsexualité est identifiée par le genre auquel la personne s’oriente. En effet, on appelle une femme transsexuelle un homme qui s’identifie femme et, vice-versa, un homme transsexuelle concerne une femme qui se transforme en homme. Une personne ne choisit pas de devenir transsexuelle, il s’agit d’une seconde nature qui est présente tout naturellement à l’intérieur d’un individu trans depuis son bas âge.

Les Transsexuelles, sujet de discrimination dans la société

TransexuelleMalgré que ce phénomène ait été connu depuis l’antiquité, à l’heure actuelle, le jugement de la société envers les transsexuelles ne s’est pas amélioré, considérant que la transsexualité est une pratique taboue. Victime du trouble identitaire, nombreux sont les transgenres qui aiment qu’on les appelle par « homme » ou « femme » tout court que d’être appelés par « homme trans » ou « femme trans » de sorte que son identité soit confirmée au niveau de la société en tant que vrai homme ou vraie femme.

Auparavant, bon nombre de transidentitaires inscrits sur les réseaux sociaux avaient été sujet d’insultes par d’autres utilisateurs qui avaient le plaisir de leur nuire suite à cette trouble de genre. La revendication de leur droit continue jusqu’à ce jour.

Face à ce malaise social, pour pouvoir s’épanouir, beaucoup de sites de rencontres dédiés aux trans ont été créés leur permettant de bénéficier d’une compréhension mutuelle au sein d’une communauté de mêmes objectifs et envies. Tinder est l’une des applications de rencontres sortie récemment proposant de nombreuses options d’identification.

Voici un site qui liste la plupart des applications de rencontres où les transsexuelles sont acceptées : https://sitederencontretrans.xyz/.

L’application Tinder, pour défendre les droits des trans, un moyen pour s’affirmer

Grâce à l’initiative des responsables de l’application Tinder et sa collaboration étroite avec l’association GLAAD qui a pour mission de défendre les droits de trans, une quarantaine d’autres options ont été élaborées, outre le système binaire traditionnel. Ce qui permet à tout transgenre et transsexuelle qui y adhèrent de pouvoir se présenter, en restant elles-mêmes. Cette action a été reconnue par Brigitte Goldberg, présidente de Trans-Europe comme une opportunité pour les trans de s’affirmer et de retrouver leur dignité tout en confirmant leur existence.

Les trans, encore soumis à des contraintes légales

Malgré ces initiatives si importantes du monde numérique, qui ne constitue que la bouée de secours du droit des trans à exister, les transgenres ne peuvent pas échapper à des lois qui les discriminent.

En ce qui concerne l’affirmation juridique de la transition, dans le cadre de changement d’état civil, la procédure est principalement basée sur la jurisprudence. En d’autres termes, le passage devant le juge constitue une étape obligatoire à faire. Cela implique qu’il faut s’attendre au durcissement éventuel des conditions de changement par l’intermédiaire des décrets d’application ou des circulaires.

Ce que dit la loi en vigueur quant à la reconnaissance de la trans-identité

En ce qui concerne la vie des transsexuelles, la loi considère les hommes et femmes trans comme des patients sujets de problème psychiatrique. Toutefois une légère modification du décret publié en février 2010 du Ministère de la Santé publique stipule que : la transidentité des ALD 23, ou Affections Psychiatriques Longue Durée, sera reclassée à l’ALD 31.

Différents des travestis ou des homosexuels, les transsexuelles ont besoin de voir leur corps en cohérence physique avec leur identité. Du traitement hormonal, des implants mammaires, de l’intervention chirurgicale de l’appareil génital sont parfois effectués. Ainsi, quant à la procédure du changement de sexe correspondant à sa nouvelle identité, toute personne transsexuelle doit passer par des protocoles stricts. Il faut que cette personne ne soit pas séropositive. Elle ne devrait pas avoir été mariée et n’a pas eu d’enfant et aussi elle doit être hétérosexuelle dans son genre d’arrivée. Des tests psychiatriques doivent être passés pour justifier l’inexistence de pathologie mentale.

Avant de procéder à l’opération, un suivi de deux ans minimum qui sera assuré par une équipe médicale spécialisée doit être effectué. Cela va du chirurgien au psychiatre spécialiste, ainsi que du psychiatre de proximité et un endocrinologue.

Noter que toutes ces étapes de réassignation sont entièrement prises en charge par la Sécurité Sociale. Et ce n’est qu’après que l’apparence physique du patient devenant celle du sexe opposé que la demande du changement de prénom puisse être présentée auprès du juge des affaires familiales.